Evangéline Gaittautrou : Précurseur.
Evangéline Gaitautrou(1823 -1912
Troulalli – sur le – Piton
Cofondatrice du C.F.P.C
Le mythe fondateur
Troulalli – sur le – Piton, le 21 février 1862,
Evangéline Gaittautrou, rude montagnarde surnommée la Cheyenne – en rapport à ces tribus indiennes des grandes plaines des
Amériques dont, les colporteurs relatent les exploits jusque dans ces confins – Evangéline donc, ne se sent pas bien, elle est nerveuse, irritable plus qu’à son ordinaire
Ce matin le père René, le rebouteux est passé. Elle s’est plaint d’un dérangement d’entrailles, - Juste là, Pére René,
entre le nombérion et le divertissoir.
- Un bon clystère de 4 litres et il y paraîtra plus m’ââme Gaittautrou " qu’il a dit René.
- Encore un pervers celui-là songea t elle.
Faut dire qu’avec ses p’tits bras est ses grosses fesses, c’est pas facile, un lavement.
Va falloir qu’elle demande à son Louis de le lui administrer, et ça va encore lui donner des idées au Louis.
Ca faisait longtemps qu’entre le Louis et Evangéline il n’y avait plus rien plus qu’une communauté d’intérêt.
Issue d’un mariage arrangé par les familles leur union n’avait jamais été très passionnée.
Comme ils n’avaient jamais pu avoir d’enfant, Evangéline avait fini par trouver inutiles les assauts de plus en plus rares et
brefs du Louis. Ils lui inspiraient même un profond dégoût car le Louis, rude buveur, avait développé une haleine de poney et, de l’étalon il n’avait vraiment plus que l’odeur.
En bonne chrétienne, elle laissait bien le Louis l’arranger de temps à autre, mais elle lui préférait depuis peu les légumes
de son jardin. Ce dont toujours en bonne chrétienne, elle se confessait régulièrement à l’abbé Tonneuse le curé du village.
Il est maintenant 5 heures du soir. La nuit tombe vite en ces montagnes. Le Louis va arriver. Evangéline angoisse. Elle a
prit sa décision, pour couper court aux entreprises du Louis, elle va lui chercher querelles sitôt le clystère libérateur propulsé dans son large fion.
C’est alors qu’elle débitait son amant du jour, un concombre de belle taille couvé amoureusement dans son potager, que le
Louis fit son entrée, aviné comme à son habitude.
- La soupe bordel la mère !
Le Louis, comme tous les soirs, avait déployé son Opinel, découpé deux tranches de pain, rempli son verre, et trempé sa
moustache dans l’potage, schlurpe, schlurpe.
Tous deux avaient manger en silence.
Après avoir fait chabrot, Evangéline minaudât :
- J’ai un r’mède à prendre, va falloir qu’tu m’aides.
- Me v’la carabin à c't’heure, bougonnât le Louis.
- Faut qu’tu m’administres un lavement.
- J’ai pulvérisé les vignes ce matin, ça va pas m’changer.
Elle se campât devant lui, releva ses jupons.
Une forte odeur l’étreignit, lui piquât les yeux.
Le diable venait de lui mettre une gifle, il était tombé à la reverse, des larmes coulaient traçant des sillons sur son
visage qui ne voyait le savon que les dimanches….Pas tous.
Maintenant Il contemplait cet énorme fessier.
- Ca donne à penser, c’est de là qu’on vient, se dit il, d’un trou, et on finira dans un trou…. Bof!….Pourvu qu’il y ait du
poil autour.
Après avoir œuvrer, et propulsé le salvateur clystère, une idée lui vint, il étreignit ses deux énormes fesses, et entreprit
de les malaxer.
- Ca suffit ! J’ai eu mon compte ! Dit - elle en se retournant.
Elle était, maintenant campée devant le Louis, menaçante
- Non de Dieu, c’est mon droit, éructât – il, le pantalon sur les brodequins
- Dans tes rêves vieux débris !
- Mais bon d’là! C’est qui l’homme…qui est- ce qui pisse contre les murs ici rugit – il.
- Ben, moi aussi, avec un chausse-pieds !
Répondit du tac au tac Evangéline …
Sans se rendre compte que cette phrase allait changer toute son existence.
A suivre...