Le bucher des vanités.
Le point fictif que je fixe à l’horizon, pour garder mon cap, agit
comme un trou noir :
Il me vide la tête, absorbe toutes mes pensées, la raison s’abîme et laisse la place au cœur.
Si j’ai choisi la mer, c’est avant tout pour cette capacité
qu’elle a à digérer tout ce qu’on y jette.
La mer, révèle l’humain qui est en nous,
elle vous domine, vous caresse ou bien vous broie.
C’est formidable, plus de haine, plus de
jalousie, plus d’envie, plus de convoitise,que de l’amour.
Et cette sensation de la justesse de son effort.
Non pas combattre l’océan, mais danser avec.
Ne pas lutter avec le vent mais jouer avec, tutoyer les anges, sentir le frôlement de leurs ailes….!
Et dans les pires moments, quand tout se dérobe, invoquer Dieu en ultime recours, moi le mécréant.
Bientôt, je vais revenir à
la terre ferme, le continent car les iles sont encore des bateaux.
Je n’ai pas peur, pourtant, je lis, je vous lis, l’actualité ne m’est pas indifférente, je suis prêt.
Voilà, ce que j’ai cherché, voilà ce que j’ai trouvé, la sérénité, la conscience de la futilité de vivre.
La grande chance de parcourir ces quelques lieues d’éternité, de vous avoir connu, aimé, pleuré.
Oh! Rien n’est parfait en ce
monde, ni ailleurs j’en suis convaincu. Pour bien jouir il faut partager.
Le bonheur et la joie sont plus beaux dans le regard de l’autre, la solitude fait naitre la nostalgie.
Et là-bas, à l’horizon apparait, puisque le cœur décide, l’image de celle qui est restée sur le quai.
A bientôt sur la bitte à popol.